
28-06-2007, 02:43 AM
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Violence à la télévision
Violence à la télévision
Toujours plus présents, les actes violents au petit écran sont aussi accessibles aux jeunes.
Le nombre d’actes de violence présentés sur les grands réseaux francophones (SRC, TVA, TQS) a connu une augmentation régulière malgré l’adoption, en 1994, du Code de conduite de l’Association canadienne des radiodiffuseurs. Les dernières analyses montrentque le nombre annuel d’actes de violencephysique a augmenté de 286 % depuis 1994 (graphique 1). Cette augmentation ne résulte pas d’un plus grand nombre d’heures de programmes de fiction à l’antenne, car le nombre d’actes de violence par heure a suivi la même tendance à la hausse.
Par ailleurs, ce constat serait moins alarmant si les émissions porteuses de violence étaient diffusées après 21 h, « heure critique avant laquelle aucune émission comportant des scènes de violence et destinée à un auditoire adulte ne doit être diffusée », selon les termes mêmes du Code de l’industrie. Or, cela n’est manifestement pas le cas : 80,9 % des actes faisaient partie d’émissions débutant avant 21 h (graphique 2). Signalons que 45,3 % des émissions classées « 13 ans et plus » ont été programmées avant 20 h et qu’on retrouve quelques émissions « 16 ans et plus » et « 18 ans et plus » qui ont débuté avant 21 h. Qui plus est, toutes les émissions « déconseillées aux enfants » ont été mises à l’horaire avant 21 h.
L’escalade de la violence psychologique
L’analyse des données en fonction du type de violence, physique et psychologique, révèle des tendances particulières. S’il est vrai que le nombre d’actes de violence physique a longtemps été plus important, on constate que la violence psychologique (le plus souvent verbale : humiliation, dévalorisation, etc.) occupe maintenant une large place dans le scénario des émissions. Certes, les émissions de fiction comportent toujours plus de violence physique mais cette tendance s’accompagne d’un accroissement plus important encore de la violence psychologique (graphique 3).
La répartition des deux types de violence est clairement liée au format des émissions. Quelque 29,3 % des actes de violence dans les films sont de nature psychologique ; cette proportion s’élève à 57 % dans le cas des téléséries et elle atteint 93,4 % pour les téléromans. Les productions américaines sont les plus violentes au sens classique du terme (homicides, utilisation d’armes, etc.) mais les émissions de fiction produites au Québec (il s’agit surtout de téléromans) se distinguent par un usage immodéré de la violence psychologique (87,1 % des actes).
Bien que les conséquences à long terme de cette forme de violence soient fort peu docu-mentées, nous n’estimons pas qu’il s’agisse là d’une situation plus acceptable. Il ne saurait être question d’épurer les contenus télévisuels de toute forme de violence, mais, à trop insister sur ses représentations les plus manifestes (violence physique), on risque de banaliser l’agression psychologique, voire de la rendre socialement acceptable. ●
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